Rencontre avec Tola, Cambodge
6 mai 2016
Margaux : Bonjour Joyce ! Si ce n’est pas trop indiscret, quelle âge as-tu et à quel âge as-tu commencé à cuisiner ?
Joyce : (Rires) Pas de problème, je vais avoir 34 ans cette année. En Thaïlande, on commence à cuisiner tout seul très jeune. Vers 10 ans par exemple, on peut déjà se faire à manger des choses simples comme des oeufs ou des nouilles. Pour les choses plus compliquées – comme un curry – on commence plutôt vers l’âge adulte. Moi, j’avais 20 ans.
M. : Est-ce que tu as appris à cuisiner avec quelqu’un ou toute seule ?
J. : Ma mère est une excellente cuisinière, elle tient une échoppe de nourriture à emporter sur un marché local de Bangkok, mais elle n’a jamais vraiment pris le temps de m’apprendre, elle était trop occupée à cuisiner pour les autres ! Mais en la regardant, en lui posant quelques questions quand j’en avais et en lisant des livres de cuisine, j’ai pu apprendre à cuisiner moi aussi.
M. : Tu n’es donc pas originaire de Chiang Rai ?
J. : Non, je viens de Bangkok ! Mais vers 25 ans, j’en ai eu assez du stress de la grande ville et je suis partie pour Chiang Mai avant Chiang Rai. Je préfère vivre à la campagne, au calme et entourée de verdure, c’est tellement plus agréable !
M. : Est-ce que la cuisine du nord est différente de la cuisine thaï traditionnelle ?
J. : Chaque région possède ses spécialités. Ici, dans le Nord, on a le Khao Sai, une soupe de nouille au curry et au lait de coco ou encore la saucisse de Chiang Rai, faite avec de la coriande, de la citronnelle, du chili et des échalottes (un délice !), qu’il serait difficile de trouver dans une autre région. À l’Est, les goûts sont beaucoup plus prononcés, plus d’amertume, plus d’épices, plus de piquant, tout est décuplé, tant pour la salade de papaye que pour le laap ou la hot and spicy soup. Dans le sud, vous trouverez toutes sortes de curry savoureux servis avec plein de légumes. Deux spécialités à ne pas manquer en Thaïlande sont les pâtes Khanom Jeen, faites à base de farine comme les pâtes italiennes et servies avec toutes sortes de sauces différentes (hot & spicy, curry, cacahuètes, etc). Un autre type de restaurant est le Kaow (riz) Kang (curry), que l’on retrouve partout en Thaïlande et qui propose plein de curry différents au comptoir. Vous choisissez celui qui vous tente le plus et on vous le sert sur du riz ! Un délice.
M. : Quel est ton plat thaï favori alors ?
J. : La salade de papaye, j’adore !
M. : Et ta spécialité lorsque c’est toi qui cuisine ?
J. : Les gens raffolent de mon curry vert.
M. : Ah bon, et quel est ton secret ?
J. : J’utilise de la pâte de curry vert, y ajoute de la racine de coriandre, de l’ail, du sel et surtout – je crois que c’est là le secret – un peu de sucre de canne (ou du sucre brun) pour adoucir le goût et le rendre plus addictif :) Le mieux est encore de faire la pâte de curry soi-même, comme le faisaient ma mère et ma grand-mère, mais ça prend bien trop longtemps !
M. : Et quand tu ne manges pas thaï, tu manges quoi ?
J. : (Réfléchit) Une pizza, mais très rarement car c’est trop gras ! Sinon, je me fais des salades.
M. : Quel est le plat français que tu as pu goûter et que tu as préféré ?
J. : Le saucisson ! ^^
1 Commentaires
Commentaire par Amandine
Amandine 22 février 2016 at 10 h 07 min
Yu-uuum, et quel(s) sourire(s) !