Le jour où on a crevé dans la savane au beau milieu de la Tanzanie reste sans doute un de nos plus gros fous rires de ce tour du monde. Il était 12h, nous avions quitté le Gate Natron une petite heure avant dans notre bus africain aux fenêtres en plastiques qui ne ferment pas et laissent rentrer la poussière, la chaleur était à son comble, le bus plein à craquer avec la moitié des Maasai debout pour 6h de trajet et quelques chèvres chargées dans la soute. Bref, on était au top.
Soudain, on entend un bruit sourd et violent, comme une explosion ! On sursaute et on se demande ce que c’est, puis on commence à entendre quelque chose cogner violemment sous nos pieds « pam pam pam » à intervalle régulier. On se dit que le pneu a dû exploser. Comme de fait, le mec du bus descend, check le pneu qui est sous nos sièges, discute un peu avec le chauffeur puis ils remontent à bord et redémarrent. Etrange. Antoine se dit qu’il y a sûrement deux jeux de pneus comme sur les camions et qu’ils doivent penser qu’un seul devrait suffire… Mais vu comme ça secoue sur ce chemin de terre au milieu de la savane, rien n’est moins sûr !
Quelques minutes plus tard, le bruit se fait plus intense, derrière on a l’impression que le pneu va transpercer le sol tellement ça claque fort, on pleure de rire avec nos amies françaises, seuls étrangers du bus, mi-inquiets mi-amusés. Puis les Maasais à côté de nous commencent à paniquer aussi et hurlent au chauffeur de s’arrêter ! Finalement, nous n’étions pas les seuls à trouver ça étrange. Ce coup-ci, tout le monde descend du bus pour voir ce qu’il se passe et la vue du pneu complètement déchiqueté est assez impressionnante. On rit de plus belle et Antoine fait des blagues, suggérant de récupérer les restes du pneus pour faire des chaussures Maasai en pneu.
Heureusement, le second et dernier bus de la journée nous rattrape et s’arrête pour nous filer un pneu de rechange avant de reprendre la route. On a prié très fort pour qu’aucun pneu ne pète à nouveau, car cette fois, plus de bus derrière nous pour nous prêter main forte avant le lendemain matin ! Les dieux ont dû nous entendre, puisque nous avons fini par arriver à Arusha sains et saufs en fin de journée. Quelle aventure !
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