J’ai toujours été inexorablement attirée par tout ce qui m’est étranger. Que ce soit les personnes, les langues, les cultures ou les pays étrangers, j’ai toujours été curieuse et avide d’en apprendre plus, de découvrir et de m’ouvrir au monde qui m’entourait. Très jeune, c’est avec enthousiasme plutôt qu’avec appréhension que j’allais dormir chez un ami ou que je partais en voyage scolaire sans mes parents. Je dictais la route à prendre alors que je savais à peine parler et lorsque j’ai reçu les cassettes « l’anglais en s’amusant » de Disney, j’ai bu chaque nouveau mot que j’apprenais de cette langue étrange qui n’était pas la mienne, mais qui résonnait en moi comme un appel au voyage. J’ai pris mon baluchon et suis partie à la découverte de l’Europe et des USA dès que je l’ai pu, avant même d’atteindre ma majorité. Il faut dire que j’ai eu la chance de grandir dans une famille qui voyageait beaucoup, et que j’ai pu découvrir les châteaux de France ou apprendre à faire du vélo sur l’île de Ré avec mes grands-parents tout comme j’ai pu découvrir New-York à 10 ans et la Chine à 16 ans avec mes parents. Sans s’en rendre compte, ils m’ont donné le goût du large, eux qui partaient pour se détendre et se déconnecter de leur quotidien l’espace d’un instant, ils m’ont ouvert les yeux sur tant de merveilles pour les yeux et le cœur qu’ils sont sans doute à l’origine de mon envie de prendre une année entière pour partir à la découverte du monde, de ses saveurs et de ses incroyables sourires.
Le jour de mes 20 ans, j’étais en couple depuis des années déjà, nous vivions ensemble et étions tous les deux très studieux, réussissant nos études avec mention. Notre avenir était comme tracé d’avance, j’avais une belle vie qui s’offrait à moi. Malgré tout, lorsque mon père me demanda ce que je choisirais comme cadeau si je pouvais demander n’importe quoi, j’ai répondu que j’aimerais faire le tour du monde, un jour, après mes études. Il n’a pas été surpris. Au contraire, il m’a toujours encouragée à le faire, car il savait que le voyage faisait partie intégrante de moi-même et voulait m’offrir ce qu’il aurait peut-être aimé s’offrir à mon âge. Le temps est passé, j’ai terminé mes études, fait des stages à l’étranger mais j’ai trouvé le boulot de mes rêves au bercail, à Bruxelles, et me suis lancée dans la vie active avant de pouvoir assouvir ce besoin de voyage à long terme qui brûlait en moi. À 25 ans, l’envie de changement s’est fait ressentir, j’ai quitté l’homme avec qui j’étais depuis plus de 10 ans pour suivre mon cœur et mon instinct et un an plus tard, mon patron m’annonçait que la boîte allait fermer. Une autre opportunité se présentait à moi à Paris, mais c’est alors que mon père m’a dit « Et si c’était le moment ? ». J’étais avec un homme prêt à tout quitter pour me suivre, je n’avais pas de boulot pour me retenir, pas d’enfants, pas de prêt à la banque. Il avait raison. C’était le moment.
Et comme ça, il y a 3 mois, sans vraiment réfléchir, on a tout quitté pour partir découvrir le monde.
Et bon sang, qu’est-ce ce que c’est bon !
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